TRABENDO (Paris) – le 28 juin 2015

Amarillo, Michelle Blades:
Le Trabendo! Et donc, un souvenir du grand festival du parc de la Villette (qui a un nom, que je refuse de prononcer), et du cœur brisé d’un amour musical perdu (c’était Emilie Simon qui a brisé mon cœur au Trabendo, si ça vous intéresse).

Mais pour commencer, je voudrais saisir cette occasion pour demander une question (hyper) sérieuse: pourquoi est-ce que les gens me prennent pour quelqu’un qui fréquente les restaurants fast food? (je pourrais reformuler cette question (hyper) sérieuse: quel aspect de mon apparence physique donne l’impression que je fréquenterais les restaurants fast food?) Sinon, je pourrais ajouter un contexte à cette question (hyper) sérieuse: pourquoi est-ce que quelqu’un qui est évidemment (hyper) pressé te ferait penser aux restaurants fast food? Ces questions ne sont pas rhétoriques (du tout), mais tout de même, je n’ai aucune idée de comment je pourrais les répondre. Ce que je dirais, de toute façon, est que McDonald’s (dit McDo) est légèrement (légèrement) préférable à Kentucky Fried Chicken (dit KFC), à mon avis – le nom McDonald’s ne comprend pas les mots ‘fried chicken’, et donc, si tu ne savais pas, c’est possible que tu croirais que le conglomérat multinational McDonald’s est un grossiste (ou un détaillant) en appareil hi-fi, ou quelque chose, et, j’apprécie bien cette ambiguïté. De toute façon, je suppose que tout ça, c’est simplement ce que tu peux t’attendre à trouver si tu as le culot de marcher dans les rues ensoleillées du dix huitième arrondissement (et de Bobigny), et donc, je ne devrais pas me plaindre. Mais, ce que je dirai, c’est que j’ai bien préféré quand la personne a arrêté sa voiture pour me demander cette question (hyper) épouvantable, pour que je pusse me sentir comme une pute (de la rue Doudeauville). Mais, je suppose que c’est également possible de draguer une pute (de la rue Doudeauville) à pied (note: la personne qui s’est approché de moi aujourd’hui était une mineure, donc, même si j’avais été une pute (de la rue Doudeauville), je n’aurais pas pu accepter sa proposition. Quelle …. quelle …. tragédie!). Ben …. allez!

Michelle Blades. Une artiste que j’avais voulu voir depuis assez longtemps, et assez étonnamment, ça ne s’est pas mué en déception! Au début, on remarque sa technique de la guitare, qui est tellement impressionnante, versatile et unique – on remarque également ses effets, qui sont très (très) intéressants, et créent un son comme rien d’autre au monde (ce qui m’a principalement plu en ce qui concerne sa technique de la guitare était sa subtilité totale, ce que j’apprécie toujours). Après les sons de sa guitare, on remarque sa voix, qui change effectivement constamment entre l’anglais, le français et l’espagnol (si je ne me trompe pas), et étant donné que je peux facilement comprendre ça (avec mon français qui inclut les mots anglais rampants, et qui est occasionnellement interrompu par les gros mots allemands), ça devrait être absolument clair que le set de Michelle Blades était l’un des plus agréables que j’ai jamais vu. Sa musique pourrait être définie comme ‘folk’, dans le sens où ce mot était utilisé pour définir certains artistes entre le milieu et la fin des années quatre vingt dix (des artistes qui ont typiquement joué du ‘soft indie rock’), et donc, pour être plus précis, je vais personnellement définir sa musique comme ‘indie, alternatif, expérimental, soft, rock, folk, espagnol, français, anglais’ – ça, c’est bien plus clair, tu vois …. presque aussi clair que la définition ’emo hardcore post post screamo punk female fronted hardcore HXC XXX OOO bises XL’. Ben …. voilà!

Michelle Blades au Trabendo le 28 juin 2015

Amarillo. Un groupe ‘post rock du style années quatre vingt’, et par miracle légitime, je me suis pas mal amusé pendant leur set. Comme on sait, le ‘post rock’ est possiblement mon genre le moins préféré, et donc, si jamais c’est possible pour moi d’aimer pas mal un groupe de ce genre, c’est clair que le groupe est évidemment quelque chose d’immense force, même si je ne ressens pas trop cette force. A première vue, c’est inévitable que tu croiras que les mecs du groupe Amarillo sont des bien pensants de la pire espèce, mais leur musique n’est pas du tout de cette nature (pénible), et donc, je vais dire que le groupe Amarillo pourrait être apprécié par les amants de n’importe quel genre de musique, et par effectivement n’importe qui (ce qui implique, probablement, qu’ils ne prennent pas assez de risques).

Amarillo au Trabendo le 28 juin 2015

Une des choses que j’ai très clairement remarqué ce soir était la basse de chaque groupe. C’est possible que ça, c’était parce que je passais les deux sets à côté d’un haut-parleur, mais n’importe quoi, j’ai bien aimé les sons de ces guitares basses, et ça m’a fait penser ‘j’espère qu’il y a au moins une personne qui joue dans un groupe qui manque de basse dans cette salle’ …. la basse des artistes Amarillo et Michelle Blades a la capacité de changer le monde (le monde sans basse!) pour toujours, je pense! Et, c’est absolument certain que sans ces basses, ces deux artistes seraient rendus complètement insupportables (ben, Amarillo, au moins. Je pense que la musique de Michelle Blades survivrait même sans basse, même si elle perdrait encore quelque chose (quelque chose d’irremplaçable …. la guitare basse!)).

Ce concert, c’était vraiment une révélation: c’était un concert au parc de la Villette, mais c’était à l’intérieur, et ça, c’est comme un miracle (un miracle du vingt-et-unième siècle …. comme mon cher ami Bill Gates dit Mark Zuckerberg). Le fait que je parte d’un concert au Trabendo (la salle préférée du bellevillois typique) sans un cœur brisé ajoute encore plus d’incrédulité à mon soupçon que je viens d’être témoin d’un vrai miracle (du vingt-et-unième siècle …. de l’internet dit ‘facebook’). Et en fait, mon cœur semble avoir été réjoui, dans une certaine mesure – la musique ‘post rock’ qui n’est pas complètement laborieuse peut parfois avoir cet effet, et ça, c’est sans mentionner la musique profondément émouvante de Michelle Blades.

Si comme moi (avant ce soir) tu as envisagé depuis longtemps d’assister à un concert de Michelle Blades, là, je peux te donner le conseil: ‘n’attend plus, cher ami!’ Et en plus, il ne faut pas avoir peur quand je définis sa musique comme étant ‘folk comme le ‘folk’ du milieu à la fin des années quatre vingt dix’. Evidemment, tout le monde a les influences, mais si tu en vaux la peine, tu ferais quelque chose avec ces influences, et la grande Michelle Blades, elle n’est pas du tout agaçante, pas comme effectivement tous les artistes ‘folk’ du milieu à la fin des années quatre vingt dix, et donc, je dis …. découvrez (impérativement) Michelle Blades, et pourquoi pas également Amarillo! Ils sont deux des artistes les plus forts du monde aujourd’hui, et ça, c’est un fait incontestable!

Allez …. et faites gaffe aux cœurs brisés du Trabendo! Yes!